jeudi 14 mars 2019



  LE  CHEF D’ETABLISSEMENT  FACE  AU  MANAGEMENT
Depuis les années 60, les systèmes d’éducation en Afrique subsaharienne connaissent une importante remise en question. Divers intervenants dont les parents d’élèves continuent à se plaindre de la qualité de l’éducation qui souvent manque d’efficacité. Ces reproches découlent du manque de compétences et parfois de la sous-qualification de certains chefs d’établissement. La qualité de l’éducation dépend de la façon dont un établissement scolaire est géré et principalement du rôle joué par le chef d’établissement qui en est le pilier et le pivot sur lequel reposent l’enseignement/apprentissage et les performances des apprenants.
Au Gabon, le chef d’établissement est considéré comme un administrateur et un représentant de l’Etat.  Comme dans tous les pays de l’Afrique centrale et même dans certains pays de l’Europe comme l’Espagne et le Portugal, le chef d’établissement n’est pas élu parmi ses pairs, recruté par une collectivité locale ou formé  dans une école de formation .Il est un enseignant primus inter pares. Cette conception prévaut dans beaucoup de pays au niveau de l’enseignement primaire où le chef d’établissement est un enseignant déchargé d’une partie de son service d’enseignement, en fonction de la taille de l’école. Elle se rencontre aussi dans l’enseignement secondaire du fait de la dimension des établissements. Elle implique que le chef d’établissement n’a pas besoin d’autre qualification que celles qui sont exigées pour les enseignants et qu’il peut revenir à sa fonction d’enseignant.
La thématique qu’ensemble nous allons développer est LE CHEF D’ETABLISSEMENT FACE AU MANAGEMENT.  Il est donc souhaitable, pour mieux comprendre nos travaux,  d’expliquer les termes :
-          Chef
-          Management
Et de répondre aux questions suivantes :
-          A qui pourrions – nous comparer le chef d’établissement ?
-          Le chef d’établissement est – il un leader , un manager ou un administrateur ?
-          Quelles sont les attitudes requises quand on devient chef d’établissement ?
-          Quels sont les sept principes fondamentaux pour un chef d’établissement ?
Enfin nous traiterons des contraintes liées à la fonction de chef d’établissement et de ses  nouveaux rôles.
I.
Ø  La notion de «chef » dans nos différents établissements souligne un pouvoir de commandement et d’obéissance conformément à une ligne hiérarchique héritée d’une tradition de centralisation. Or avec l’évolution de cette fonction,  la dimension autoritaire et la personnalisation de la fonction du « chef » devraient  progressivement s’effacer  au profit d’une vision  plus équilibrée du partage des responsabilités.
Ø  Le management :technique de direction ou de gestion de l’entreprise incluant la participation active  de tous les acteurs. TT PATERSON nous dit que c’est la mise en œuvre et coordination des fonctions et des personnes qui remplissent ces fonctions de façon à atteindre un but donné ( cf ; différence entre leadership et management)
Ø  Un leader : définit une vision et une direction à long terme tout en développant une stratégie pour produire des changements pour atteindre le but. Il transmet cette vision à son équipe, il motive, il enthousiasme, il encourage.
Ø  Un manager :définit les objectifs annuels ou à court terme. Il planifie, organise le travail, fait le budget, décide, contrôle, résout les problèmes et parfois recrute les collaborateurs.( rentrée, diagramme de Gantt)
Ø  Un administrateur :  Le chef d’établissement est un maillon d’une chaîne hiérarchique qui tient son autorité et ses compétences de son supérieur hiérarchique à qui il est subordonné. .
II.
Ø  Commandant de bord, PDG d’entreprise publique, chef d’orchestre, entraîneur d’équipe, bien des métaphores ont été utilisées pour caractériser ce rôle.

III.  Les attitudes requises  
Ø  Le code vestimentaire
Ø  Le copinage
Ø  Le devoir de réserve
Ø  La revalorisation du travail des autres
Ø  La responsabilité des erreurs des autres

          IV. Les principes fondamentaux (7)
Ø  La clarté ou le parler vrai
Ø  La cohérence
Ø  Le courage
Ø  La considération
Ø  La compétence
Ø  La loyauté
Ø  La transparence

Etre chef d’établissement est un métier difficile car il se complexifie jour après jour. Il est stressant, prégnant et contraignant. Etre chef d’établissement c’est devenir un homme public au vrai sens du terme. Votre vie ne vous appartient plus parce que vos faits et gestes sont scrutés et commentés. En fait vous ne jouissez plus de votre liberté.
Le métier de chef d’établissement est stressant parce  qu’ un chef d’établissement est comparé à un sandwich de salami au milieu du pain. Il est pressé de toute part par :
-          Les collaborateurs directs : censeurs, surveillants, gestionnaires
-          Les enseignants
-          Les apprenants
-          Les parents d’élèves
-          La hiérarchie
Le chef d’établissement gère plus les conflits que la pédagogie et fait moins donc de l’administration. 

B. LES ROLES DU CHEF D’ETABLISSEMENT

B.1 Les rôles traditionnels
Ø  Historiquement et traditionnellement, les rôles du chef d’établissement dans nos écoles, collèges et lycées ont toujours porté sur :
-          La gestion administrative
-          La gestion  des ressources matérielles
-          La gestion des équipements immobiliers
-          La gestion des ressources humaines
-          La gestion des ressources  financières
-          La gestion  des programmes d’enseignement et pédagogique
-          La sécurité
B.2. Les nouveaux   rôles
Comme nous l’avons relevé au début de nos travaux, le chef d’établissement n’est plus celui qui non seulement détient le pouvoir de commander et de sanctionner mais celui qui partage ce pouvoir avec ses collaborateurs. Il doit d’abord faire montre de beaucoup de compétences :
-          Des compétences techniques : savoirs et savoir faire
-          Des compétences humaines ; savoir être
-          Des compétences managériales :savoir faire faire et faire savoir
 Il est, en effet, le moteur de l’efficacité scolaire et de la qualité des apprentissages. C’est celui qui détermine la perception, l’image que le monde extérieur, les usagers et les autorités hiérarchiques ont de  son établissement. Un établissement n’est plus une juxtaposition des classes mais un sous – système à l’intérieur duquel différents éléments entretiennent des relations d’interdépendance dynamique. Il s’agit aujourd’hui de gérer autrement. Le chef d’établissement doit user du leadership éducationnel, mieux transformationnel qui selon LAPOINTE  et LANGLOIS « favorise le développement d’un sentiment de pouvoir et de capacité d’agir chez tous les acteurs c’est-à-dire qu’il permet le développement du processus d’empowerment dans lequel les enseignants peuvent contribuer à la vision de l’établissement et deviennent plus investis et plus engagés dans leur travail »
Qu »est –ce que l’EMPOWERMENT ?
Il correspond au partage du pouvoir par la mobilisation des collaborateurs, par leur motivation, par leur participation c’est-à-dire que les enseignants se sentent co-responsables de leur propre travail.


Outre les rôles classiques il faut y ajouter
Ø  La gestion pédagogique
Ø  La fonction d’animation
Ø  La fonction de formateur
Ø  La communication
Ø  Les relations aux autorités, aux parents, avec les enseignants , avec l’environnement économique et social

En conclusion, Chers collègues,
Aujourd’hui, ce qui prévaut dans nos établissement ce sont :
1)      le management qui prévaut est le management baladeur. Un chef d’établissement ne doit pas s’emmurer, rester confiné dans son bureau comme s’il était prisonnier ou comme s’il avait peur de ses collaborateurs et de ses apprenants. Un chef d’établissement doit se faire connaître et doit connaître tout le monde.
2)      Le leadership transformationnel puisque celui-ci s’intéresse aux parties prenantes impliquées : parents, enseignants, apprenants, personnels de soutien, autorités politiques, administratives, militaires, réligieuses et à leurs relations. Il s’appuie sur une modification des attitudes. Les leaders transformationnels sont des agents de changement parce qu’ils oeuvrent pour une culture de qualité , pour une culture de l’établissement.



                                             LE  CONSEIL DES CLASSES
1.       Définir le terme « CONSEIL »
Le terme conseil vient du latin consilium que l’on rattache à consullo. Il signifie «  délibération, conseil, décision, intention »
Aujourd’hui, le mot  conseil a de nombreux sens :
1.1   «  ce qui tend à diriger, à inspirer la conduite, les actions d’où l’opinion donnée à quelqu‘un sur ce qu’il doit faire ». nous entendons beaucoup nous dire lorsque nous sommes confrontés à une difficulté : «  laisse – moi te donner un conseil »
1.2    La personne dont on recherche l’avis. Nous avons ainsi des ingénieurs –conseils…
1.3    Une réunion des personnes qui délibèrent, donnent leur avis sur des affaires publiques ou privées. A ce propos, nous avons le Conseil d’Etat, le Conseil des ministres, le Conseil de discipline, le Conseil d’administration, le conseil des classes.
2.       Le conseil des classes : Pourquoi ?
Le conseil des classes répond aux circulaires n° 81/MENRS/DE2 du 28/1/1975 et n° 920/MEN/DG/SDGSUP/DETP/SEGT du 12/12/1976, page 15  VADE –MECUM du chef d’établissement.
La composition du conseil y est donné. Je préfère ne pas m’y appesantir parce que je l’estime caduque. Elle mérite aujourd’hui d’être adaptée à l’évolution de la société et de la façon dont les différents acteurs de la communauté éducative appréhendent l’enseignement. Dans tous les cas, je vais en parler dans la seconde partie relative à la question : Pour qui le conseil ?
Le conseil de classe se réunit en principe en dehors des heures des cours trois fois par an et chaque fois que le chef d’établissement le juge utile.
Le conseil de classe constitue un organisme d’information réciproque de dialogue, de coordination et d’animation. C’est le lieu de la délibération, d’orientation et de prise de décision.
Le conseil de classe aborde deux types de sujet : pédagogique et éducatif
Dans un premier temps, le conseil de classe examine les questions pédagogiques intéressant l
-          La vie de la classe
-          Lle travail, les résultats d »ensemble
-          La discipline
-          Les méthodes d’enseignement/ apprentissage
Dans un second temps, le conseil de classe aborde les questions d’ordre éducatif , médical et même social ( enquête sociale) afin de mieux juger l’apprenant et pour le guider dans son travail et ses choix d’étude s’il est en fin de cycle par exemple.


3.       Le conseil de classe : Pour qui ?
La vraie question est la suivante : Qui le compose ?
·         Le chef d’établissement
·         Le secrétaire : un enseignant
·         Membres de droit : censeurs et surveillants
·         Le conseiller d’éducation
·         L’assistante sociale
·         Le professeur principal
·         Le personnel enseignant de la classe
·         Un / deux délégués de l’APE
·         Les délégués ( chefs) des classes
La présence des apprenants est utile parce que  l’apprenant est au cœur du système éducatif, qu’il est la raison d’être de l’établissement scolaire où il y vit 5 à 6 heures par jour pour y faire son métier d’apprenant. A ce titre , nul ne peut en effet décider à sa place.
La présence des parents est aussi nécessaire parce que parents et enseignants sont les co-auteurs de l’éducation.
Au niveau des éducateurs comme au niveau des groupes et des institutions, le point de départ des attitudes est l’égocentrisme. Certains parents sont tentés de se croire les seuls capables d’élever leurs enfants. Certains enseignants  de même s’estiment seuls capables d’évaluer et de comprendre leurs apprenants.
Dans le domaine éducatif, les changes de progrès c’est-à-dire la maturation des groupes et des personnes dépendent en partie des capacités à coopérer dans une interdépendance. L’apprenant est une personne et non pas seulement une fonction scolaire, isolable de sa réalité personnelle.
Le conseil de classe devient ainsi le  lieu privilégié de coopération dans la mesure où les participants peuvent sortir  de leur égocentrisme personnel et fonctionnel.
3.1. La peur des enseignants
 Evidemment cela ne s’improvise pas. Il faut un véritable modelage des esprits des enseignants habitués  à exercer la pédagogie individualiste. Ils ont, en effet, peur de concertation, de confrontation et de remise en question. Il faut du temps  pour que nos chers enseignants quittent leurs défenses psychologiques monarchiques. En s’opposant à la présence des autres acteurs de l’école, les enseignants mettent à nu, sans le vouloir, leur faiblesse tant éducative que pédagogique. Ils ont peur.
Il est aujourd’hui plus que nécessaire que les enseignants ne considèrent pas le conseil de classe comme un tribunal où l’apprenant ne doit rien dire. D’ailleurs, la plupart de temps, les enseignants jugent l’apprenant non plus sur les motivations mais sur les futilités et les relations interpersonnelles : d’où la peur de se faire découvrir.


4.       Que font les apprenants au conseil de classe ? Comment réagissent – ils ?
Considérés comme des sujets parlants, les apprenants prennent part à la totalité des conseils de classe. Ils interviennent chaque fois qu’ils pensent pouvoir apporter des éléments d’informations utiles à l’ensemble des membres du conseil. Ils le font avec politesse et calme en levant la main pour demander la parole.
Les délégués doivent respecter l’obligation de discrétion qui est commune à tous les membres. Cela signifie que tout ce  qui a pu se dire n’est pas forcément répété ensuite.
5.       Comment organiser un conseil de classe ?
1.       Penser à une répartition des rôles qui rende plus aisée la communication ( éviter le cumul des fonctions : de président , animateur, gardien du temps et partie prenante)
2.        Déterminer un ordre de prise de parole en commençant éventuellement par les apprenants
3.       Répartir les participants autour de la table en évitant l’effet tribunal
4.       Gérer le temps :
·         Respecter les heures de début et de fin en les faisant connaître avant la réunion
·         Distinguer les temps d’information, de délibération et de prise de décision
·         Proposer une personne pour rappeler ces impératifs de déroulement
·         Eviter les durées excessives (3 h et + pour une classe)
·         Faire suivre le conseil d’ un procès- verbal ou d’un compte –rendu
6.       Comment sont disposés les membres du conseil ? ( cf : schéma)
Retenez surtout que :
·         Les délégués des apprenants siègent côte à côte
·         Ils  ne se placent jamais derrière les adultes, ni loin du président de séance
·         Ils veillent à être vus de celui-ci quand ils lèveront la main pour intervenir


Aujourd’hui l’établissement scolaire est en transformation. Il vit une évolution conduisant les usagers de l’éducation à des rapports de plus en plus ouverts ou francs. Cette ouverture progressive favorise et renforce le dialogue entre enseignants, apprenants et parents. Le conseil de classe qui est un cadre de concertation et de décision offre une occasion idéale pour chacun des membres de mieux comprendre  et de coordonner les actions pour le bonheur des apprenants et de l’établissement. Il est plus que primordial que l’apprenant soit impliqué dans la prise de décision au lieu d’être marginalisé voire oublié.

LE CONSEIL DE CLASSE



                                             LE  CONSEIL DES CLASSES
1.       Définir le terme « CONSEIL »
Le terme conseil vient du latin consilium que l’on rattache à consullo. Il signifie «  délibération, conseil, décision, intention »
Aujourd’hui, le mot  conseil a de nombreux sens :
1.1   «  ce qui tend à diriger, à inspirer la conduite, les actions d’où l’opinion donnée à quelqu‘un sur ce qu’il doit faire ». nous entendons beaucoup nous dire lorsque nous sommes confrontés à une difficulté : «  laisse – moi te donner un conseil »
1.2    La personne dont on recherche l’avis. Nous avons ainsi des ingénieurs –conseils…
1.3    Une réunion des personnes qui délibèrent, donnent leur avis sur des affaires publiques ou privées. A ce propos, nous avons le Conseil d’Etat, le Conseil des ministres, le Conseil de discipline, le Conseil d’administration, le conseil des classes.
2.       Le conseil des classes : Pourquoi ?
Le conseil des classes répond aux circulaires n° 81/MENRS/DE2 du 28/1/1975 et n° 920/MEN/DG/SDGSUP/DETP/SEGT du 12/12/1976, page 15  VADE –MECUM du chef d’établissement.
La composition du conseil y est donné. Je préfère ne pas m’y appesantir parce que je l’estime caduque. Elle mérite aujourd’hui d’être adaptée à l’évolution de la société et de la façon dont les différents acteurs de la communauté éducative appréhendent l’enseignement. Dans tous les cas, je vais en parler dans la seconde partie relative à la question : Pour qui le conseil ?
Le conseil de classe se réunit en principe en dehors des heures des cours trois fois par an et chaque fois que le chef d’établissement le juge utile.
Le conseil de classe constitue un organisme d’information réciproque de dialogue, de coordination et d’animation. C’est le lieu de la délibération, d’orientation et de prise de décision.
Le conseil de classe aborde deux types de sujet : pédagogique et éducatif
Dans un premier temps, le conseil de classe examine les questions pédagogiques intéressant l
-          La vie de la classe
-          Lle travail, les résultats d »ensemble
-          La discipline
-          Les méthodes d’enseignement/ apprentissage
Dans un second temps, le conseil de classe aborde les questions d’ordre éducatif , médical et même social ( enquête sociale) afin de mieux juger l’apprenant et pour le guider dans son travail et ses choix d’étude s’il est en fin de cycle par exemple.


3.       Le conseil de classe : Pour qui ?
La vraie question est la suivante : Qui le compose ?
·         Le chef d’établissement
·         Le secrétaire : un enseignant
·         Membres de droit : censeurs et surveillants
·         Le conseiller d’éducation
·         L’assistante sociale
·         Le professeur principal
·         Le personnel enseignant de la classe
·         Un / deux délégués de l’APE
·         Les délégués ( chefs) des classes
La présence des apprenants est utile parce que  l’apprenant est au cœur du système éducatif, qu’il est la raison d’être de l’établissement scolaire où il y vit 5 à 6 heures par jour pour y faire son métier d’apprenant. A ce titre , nul ne peut en effet décider à sa place.
La présence des parents est aussi nécessaire parce que parents et enseignants sont les co-auteurs de l’éducation.
Au niveau des éducateurs comme au niveau des groupes et des institutions, le point de départ des attitudes est l’égocentrisme. Certains parents sont tentés de se croire les seuls capables d’élever leurs enfants. Certains enseignants  de même s’estiment seuls capables d’évaluer et de comprendre leurs apprenants.
Dans le domaine éducatif, les changes de progrès c’est-à-dire la maturation des groupes et des personnes dépendent en partie des capacités à coopérer dans une interdépendance. L’apprenant est une personne et non pas seulement une fonction scolaire, isolable de sa réalité personnelle.
Le conseil de classe devient ainsi le  lieu privilégié de coopération dans la mesure où les participants peuvent sortir  de leur égocentrisme personnel et fonctionnel.
3.1. La peur des enseignants
 Evidemment cela ne s’improvise pas. Il faut un véritable modelage des esprits des enseignants habitués  à exercer la pédagogie individualiste. Ils ont, en effet, peur de concertation, de confrontation et de remise en question. Il faut du temps  pour que nos chers enseignants quittent leurs défenses psychologiques monarchiques. En s’opposant à la présence des autres acteurs de l’école, les enseignants mettent à nu, sans le vouloir, leur faiblesse tant éducative que pédagogique. Ils ont peur.
Il est aujourd’hui plus que nécessaire que les enseignants ne considèrent pas le conseil de classe comme un tribunal où l’apprenant ne doit rien dire. D’ailleurs, la plupart de temps, les enseignants jugent l’apprenant non plus sur les motivations mais sur les futilités et les relations interpersonnelles : d’où la peur de se faire découvrir.


4.       Que font les apprenants au conseil de classe ? Comment réagissent – ils ?
Considérés comme des sujets parlants, les apprenants prennent part à la totalité des conseils de classe. Ils interviennent chaque fois qu’ils pensent pouvoir apporter des éléments d’informations utiles à l’ensemble des membres du conseil. Ils le font avec politesse et calme en levant la main pour demander la parole.
Les délégués doivent respecter l’obligation de discrétion qui est commune à tous les membres. Cela signifie que tout ce  qui a pu se dire n’est pas forcément répété ensuite.
5.       Comment organiser un conseil de classe ?
1.       Penser à une répartition des rôles qui rende plus aisée la communication ( éviter le cumul des fonctions : de président , animateur, gardien du temps et partie prenante)
2.        Déterminer un ordre de prise de parole en commençant éventuellement par les apprenants
3.       Répartir les participants autour de la table en évitant l’effet tribunal
4.       Gérer le temps :
·         Respecter les heures de début et de fin en les faisant connaître avant la réunion
·         Distinguer les temps d’information, de délibération et de prise de décision
·         Proposer une personne pour rappeler ces impératifs de déroulement
·         Eviter les durées excessives (3 h et + pour une classe)
·         Faire suivre le conseil d’ un procès- verbal ou d’un compte –rendu
6.       Comment sont disposés les membres du conseil ? ( cf : schéma)
Retenez surtout que :
·         Les délégués des apprenants siègent côte à côte
·         Ils  ne se placent jamais derrière les adultes, ni loin du président de séance
·         Ils veillent à être vus de celui-ci quand ils lèveront la main pour intervenir


Aujourd’hui l’établissement scolaire est en transformation. Il vit une évolution conduisant les usagers de l’éducation à des rapports de plus en plus ouverts ou francs. Cette ouverture progressive favorise et renforce le dialogue entre enseignants, apprenants et parents. Le conseil de classe qui est un cadre de concertation et de décision offre une occasion idéale pour chacun des membres de mieux comprendre  et de coordonner les actions pour le bonheur des apprenants et de l’établissement. Il est plus que primordial que l’apprenant soit impliqué dans la prise de décision au lieu d’être marginalisé voire oublié.