L’amélioration de la qualité de l’éducation
reste aussi bien dans notre pays que dans tous les pays africains au sud du
Sahara, un thème prioritaire pour les gouvernants. Beaucoup d’attention est
accordée a la nécessité d’améliorer la gestion scolaire et de renforcer
principalement le rôle du chef d’établissement. En effet la qualité de
l’éducation (enseignements et apprentissages) dépend plus de la façon dont nos différentes écoles primaires et
secondaires sont gérées que de la quantité des ressources disponibles.
D’ailleurs ne dit-on pas : « dis
– moi qui est ton directeur et je te dirai de quelle école tu es ». C’est dans cette perspective
que la CONFEMEN a organise en avril 2006 les assises francophones sur le thème «
bien gérer pour mieux éduquer »
Dans la gestion quotidienne de nos écoles,
nous observons trop d’atermoiements parce que les chefs d’établissements
manquent de formation. Ils partent tous de la classe pour occuper les fonctions
de chef d’établissement sans aucune formation préalable. De plus ils sont
abandonnes. Ils ne se sentent pas soutenus, la culture de monitoring ou de
tutorat n’existant pas dans notre pays.
La formation
et le soutien aux chefs d’établissement viennent à propos. Outre les taches traditionnelles (gestions administrative, financière,
matérielle) qu’ils maitrisent à peine, ils pourront apprendre que le chef
d’établissement est un leader et un manager. C’est un leader parce qu’il doit
définir une vision et une direction a long terme tout en développant une
stratégie pour produire des changements pour atteindre le but. Il doit
transmettre cette vision à toute son équipe qu’il doit motiver, enthousiasmer
et encourager. C’est un manager parce qu’il doit définir les objectifs annuels
ou a court terme. Il planifie, organise le travail, décide, contrôle, fait des
budgets avec son intendant, résout les conflits.
Or peu de
nos chefs d’établissements ont compris cela. Peu impliquent leurs
collaborateurs dans la gestion. Peu partagent leur vision en mettant en place
un projet d’établissement. Le chef d’établissement doit être un agent de
changement, un véritable agent de transformation.
Le programme TES est un projet qui est d’une nécessité impérieuse. Cette reforme va soutenir les chefs d’établissement dans tous les domaines et
d’avoir in fine un système éducatif solide et cohérent. Il va permettre aux chefs d’établissements de partager leur vécu avec des collègues de façon interactive et de chercher les solutions à toutes les difficultés auxquelles
ils font journellement face dans leurs établissements respectifs.
Le programme TES a réussi dans les pays comme la Malaisie, L'Inde, le Japon... L’école dans ces différents pays devient un véritable levier de développement. Les pays au Sud du Sahara et le Gabon principalement en ont besoin pour redonner confiance aux apprenants et aux parents qui ne savent plus a quel saint se vouer tant les grèves a l’éducation nationale sont recurrentes et la formation des chefs d’établissement quasi inexistante.
Les leaders TES qui viennent d’être formes par le cabinet Mc Kinsey ne peuvent pas exercer du fait de quelques chefs hiérarchiques véreux, peu soucieux du futur de la jeunesse de ce pays. Ils refusent de valider la formation exigée et recommandée par la Présidence de la République au motif qu'ils n'ont pas été associes et ne trouvent pas leur compte. Voila ou va notre pays. Au lieu d’être sacrée,notre jeunesse est sacrifiée .
Une bonne école passe par la formation qualitative des enseignants et surtout du chef d’établissement dont l'empowerment doit être avéré pour conseiller, guider, accompagner voire former ses collaborateurs.
Le Gabon ne va jamais améliorer son système éducatif tant que les gestionnaires du ministère ne comprendront pas que les reformes sont nécessaires. Il y en a eu beaucoup dans ce pays ( resen, projet BAD, APC...) mais aucune d'elles n'a abouti car pendant que dans les pays comme le Tchad, la RCA,le Congo, le Cameroun, l'APC est entre dans les collèges et lycées, au Gabon il est encore, balbutiant, a l’école primaire.
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