La tache du chef d’établissement devient plus complexe à l’heure de la
mondialisation et de la globalisation de l’économie mondiale.
Traditionnellement pédagogue et financier, le chef d’établissement revêt le
manteau d’administrateur. Mais qu’est-ce qu’administrer ?
Selon
Philippe DUPUIS, administrer c’est non seulement la mise en place et
l’organisation efficiente de toutes les ressources nécessaires a l’atteinte des
objectifs mais c’est aussi essentiellement décider. Le chef d’établissement
doit prendre une décision tous les jours
face a la mauvaise humeur des
enseignants, à l’indiscipline des apprenants, a l’absentéisme des personnels
d’encadrement ou a l’incompréhension des parents.
Pour le chef d’établissement, la prise de décision
est au cœur de toute son activité. Or comme le dit encore Philippe DUPUIS décider
est un processus complexe, difficile qui exige des aptitudes naturelles, des
connaissances, des compétences.
En effet, tel une rondelle de salami, une
tranche de jambon ou un morceau de fromage, le chef d’établissement se trouve
coince entre les différents partenaires scolaires et extrascolaires. Sa
fonction se réduit alors chaque jour a une sorte d’arbitrage. Elle requiert ,
par conséquent, beaucoup de courage, d’imagination, de tact et d’aplomb, donc de vraies qualités de
chef parce que selon nos us et coutumes, le chef c’est celui qui prend des décisions,
c’est celui qui tranche. Cette fonction est d’autant plus exigeante qu’elle met
le chef d’établissement en conflit avec lui –même.
-
Conflit
psychologique vis – a-vis du système avec toutes ses règles
- Conflit
vertical avec les responsables politiques de l’Education Nationale et plus particulièrement
avec les fonctionnaires qui les représentent
-
Conflit
horizontal qui est au cœur de ses préoccupations et qui concerne ses
collaborateurs, ses partenaires et toute la communauté éducative.
Tous ces facteurs peuvent le démotiver.
Le chef d’établissement doit jouer son va-tout. Il doit lutter contre la résignation,
la démotivation, la déception, la dépression, la fatigue, le sentiment
d’impuissance, le ras-le bol ou le fameux « burn out » des
enseignants qui refusent de lui obéir parce qu’il est d’abord a leurs yeux
« inter pares ».
La fonction de chef d’établissement
est plus que difficile mais si tu l’as choisi, laisse –moi te dire que tu as
fait un bon choix. Car c’est un métier noble et exaltant car tu t’es engage
dans le chemin du savoir, de la tolérance, du dialogue, de la responsabilité et
de la construction d’un monde meilleur. La mission essentielle du chef d’établissement
est de veiller et de maintenir la confiance entre partenaires dans la prise des
décisions et des bonnes décisions. Cela peut paraître naïf, sans cet optimisme entêté, vous auriez tous, chefs d’établissements, choisi un autre métier.
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