lundi 3 décembre 2012

L'IMPACT DU VIH/SIDA SUR L'EDUCATION




                      LE VIH/SIDA  ET LA  COMMUNAUTE  EDUCATIVE
Le 1er décembre de chaque année marque la journée mondiale du sida. Cette pandémie est sans doute la pire des tragédies qu’ait jamais connu l’Afrique, région du monde la plus touchée. Le sida affecte toutes les couches sociales des plus pauvres aux plus riches. D’après le dernier rapport de l’ONUSIDA/OMS de 2005, 25,8 millions de personnes vivaient avec le VIH en Afrique subsaharienne. Beaucoup d’efforts ont été faits par les différents gouvernements  dans cette partie de l’Afrique singulièrement en Ouganda, au Kenya et au Zimbabwe où l’on observe aujourd’hui une diminution de la prévalence du VIH. Mais qu’en est –il du Gabon ?
Cette année, le thème retenu par le ministre de la santé est «  le VIH/SIDA et les communicateurs ». Les journalistes constituent l’une des couches la plus vulnérable au même titre que les forces de sécurité et les enseignants. Selon le ministre de la santé et selon le rapport de 2009, la prévalence se situe à 4.9 soit 63.000 personnes vivant avec le VIH en 2009. Le Gabon a pour objectif : Zéro et veut ainsi atteindre l’objectif 6 des OMD qui est de combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies. Le Gabon fait beaucoup d’efforts pour lutter contre la propagation de la maladie et pour aider ceux qui sont déjà infectés. Parmi ces mesures, le Gabon
·         a créé dans toutes les provinces des CTA
·         a réduit les prix des antirétroviraux
·         organise souvent des séminaires de renforcement des capacités des leaders
·         soutient les ONG luttant contre la pandémie : PNLS, RESA, COLUSEMEN…..
·         favorise la création dans les écoles, collèges et lycées des clubs INFOSIDA
Malgré tous ces efforts et toutes les campagnes de sensibilisation peu de compatriotes prennent conscience de la gravité de la maladie. Ils sont peut-être peu informés. De ce fait l’éducation doit jouer un rôle important. Plus les gens ont fait des études, mieux ils sont informés sur les moyens d’éviter la maladie et plus ils sont aptes à changer leur comportement. Cette éducation n’est possible qu’à l’école. Or l’école elle-même ou mieux le système éducatif lui – même est en péril. Les personnels d’encadrement et les enseignants sont malades et meurent. Les apprenants sont touchés directement ou indirectement par la maladie. Bien que nous ne disposions pas des statistiques sur le nombre de décès des enseignants, je prends le risque d’affirmer que beaucoup d’enseignants meurent du sida même si le nombre reste inférieur.
Le sida est encore tabou chez nous. Cela est dû aux pesanteurs culturelles. Les gens préfèrent dire que tel enseignant, par exemple, est décédé de « longue maladie, de courte maladie » ou parlent encore de «  décès brutal ». Les enseignants souffrant du sida ont honte de déclarer leur séropositivité ou leur  sérologie parce qu’ils ont peur de la stigmatisation, de la discrimination ou de l’isolement. Ils craignent le jugement des élèves, des parents et de ne plus être considérés comme des modèles. Il en est de même pour les apprenants infectés.
Aussi le VIH/SIDA est – il un obstacle à la réalisation de l’EPT. Pour favoriser l’atteinte de l’objectif n°6 des OMD, il est important que le Gabon implémente les programmes communs relatifs au système scolaire des pays membres de la CEMAC. Il s’agit d’introduire l’éducation au VIH/SIDA dans le curriculum officiel. Aujourd’hui cette éducation est intégrée dans des disciplines comme SVT, Education Civique, Sciences Sociales ayant un lien étroit avec le thème. Je pense que l’étude de ce thème est superficiel. Je propose que ce thème soit considéré comme une discipline à part entière au même titre que les disciplines sus-citées.
Gérer l’éducation dans un contexte de VIH/SIDA interpelle tous les acteurs du système éducatif. C’est un créneau par lequel le Gabon peut vaincre la pandémie du VIH/SIDA. C’est pourquoi je vous propose la réflexion d’un groupe d’étudiants en M2 Pro de l’université Senghor d’Alexandrie (2009 /2010).
ASPECTS
EFFET DU VIH/SIDA SUR L’EDUCATION
IMPACT DU VIH/SIDA SUR LE PROGRES
ACTIONS  A  PRENDRE
Education
-          baisse  du taux de scolarisation
-          baisse de la qualité de l’éducation
-          absentéisme
-          l’offre et la demande diminuent
-          l’offre de scolarisation décroît
-          la qualité de l’éducation est compromise : qualité médiocre
-          l’absentéisme des enseignants compromet les performances des apprenants
-          obstacles à l’atteinte des OMD et de l’EPT
-          supprimer les droits de scolarisation pour les enfants directement et indirectement touchés
-          distribuer gratuitement des manuels à ces enfants
-          organiser des formations continue et permanente en faveur des enseignants
-          instaurer une analyse des facteurs et risques de vulnérabilité et une analyse comportementale chaque trimestre à travers un processus participatif
-          rechercher des partenaires pour l’appui des programmes extrascolaires
-          développer des programmes pour l’éducation au VIH/SIDA
 Etudiants : Aboudou Bonou – Cécile SIRIBIE – Elisa FADANKA – Fati Dodo KARIMOU- Haoua KONE – Hyanice BIGOUAGOU DILOUSSA – Mathieu NONGUI, Université Senghor, 2010
REFERENCES :
·          Biennale de l’éducation en Afrique,Libeville, Gabon, 27 – 31 mars 2006
·          Education au VIH et Sida, programmes harmonisés d’intégration dans les systèmes scolaires des pays de la CEMAC, Unesco, 2008
·          L’impact du VIH et du Sida dans le système éducatif Burkinabé, IIPE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire