tout le monde s'accorde à reconnaître les faiblesses de l'école gabonaise. Elle n'échappe donc pas aux réformes exigées par la CONFEMEN et les bailleurs de fonds dont la BAD depuis les forums de Jomtem et Dakar sur l'éducation en Afrique au sud du sahara. Un nouveau vocabulaire est entré dans le monde de l'éducation " la qualité".
En effet comme dans une entreprise, l'on parle plus de la qualité de l'éducation que des performances scolaires. Mais qu'est-ce que d'abord que la qualité ?
La qualité intègre tous les secteurs plus particulièrement l'entreprise ou le service. Puisque l'objectif principal de toutes les entreprises demeure la satisfaction de leurs clients. Il en est de même pour toute activité reliée à la qualité. De ce point de vue l'on peut définir la qualité comme "l'ensemble des caractéristiques d'une entité qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites". Les besoins explicites ou présentiels sont ceux des apprenants, des parents d'élèves et des enseignants. Les résultats attendus de la qualité pour l'école sont:
* le management efficace du chef d'établissement
* la formation initiale ou continue des enseignants
* la réussite des apprenants
* les outils didactiques en nombre suffisant : un livre pour chaque apprenant
* les effectifs réduits
* l'implication des parents
Au cours des derniers états généraux sur l'éducation de 2010, le gouvernement a décidé d'entreprendre un certain nombre de réformes afin d'améliorer la qualité de la formation intellectuelle des apprenants sans pour autant négliger leur développement intégral de l'Homme et de tout l'Homme. Certaines de ces mesures sont bonnes mais d'autres par contre sont draconiennes et parfois inhumaines. Elles peuvent être amendées et améliorer et ce sont ces réformes que les principaux acteurs refutent qui sont la source de la grève latente que nous observons et qui est lancée par la conasysed.
Les revendications de la conasysed sont légitimes dans l'ensemble mais il y a une qui me fait frémir: l'intégration des collègues du préprimaire dans la fonction publique. De quels collègues s'agit-il? Il y a en effet deux types d'enseignants au préprimaire: ceux qui sortent des ENI et ceux qui viennent des jardins municipaux et des écoles privées.
La formation des enseignants est significative. Si nos formateurs ont une formation approximative il est évident que nos enfants ne seront jamais bien formés. Or nous assistons passivement à un déferlement des enseignants du préprimaire de type 2 à l'éducation nationale. Peut -on intégrer ce type d'enseignants parce qu'ils ont le BEPC alors qu'ils ignorent les règles de base de la grammaire et de l'orthographe française? Le BEPC est -il devenu un diplôme professionnel?
Je crois que la conasysed doit revoir son cahier de charges et écarter de facto ce type d'enseignants car ils ignorent tout de la pédagogie, de la psychologie de l'enfant et de la gestion d'une classe. Ce que l'Etat doit faire pour pallier le manque des enseignants du preprimaire c'est de proposer une formation pédagogique d'au moins deux ans à tous ceux qui ont le BAC et de trois ans à ceux qui ont le BEPC et le niveau de la classe de troisième.
samedi 21 décembre 2013
mardi 10 décembre 2013
OU VA L'ARGENT DES COOPERATIVES SCOLAIRES?
Lors de son audition à l"Assemblée Nationale, le ministre Séraphin Moundounga a édifié les parlementaires sur les coopératives scolaires et les assurances. En effet le ministre a déclaré que l'Etat prenait en charge les coopératives et les assurances depuis octobre 2009. Cette annonce est d'autant plus surprenante que les chefs d'établissement continuent à exiger des parents ces frais. Si tant est que l'Etat reverse les frais des coopératives et paie les frais d'assurance, où va alors l'argent qu'ils exigent des parents?
En outre , nous observons que les apprenants ne bénéficient en rien de cet argent. Le matériel didactique et pédagogique manque toujours dans les établissements. A la fin de l'année scolaire, alors que les apprenants veulent organiser des activités de réjouissance, les chefs d'établissement refusent de les aider financièrement.
De ce fait se pose le problème d'éthique. Le MEN devrait reprendre les séminaires de renforcement des capacités à l'endroit des chefs d'établissement. Le module sur le leadership éthique ou moral devrait figurer sur le programme de formation. Beaucoup de chefs d'établissement s'illustrent à travers les détournements des déniers publics et l'escroquerie. Quelle citoyenneté enseignée alors dans nos écoles si les chefs d'établissement ne sont pas des modèles dans la société?
GREVE DES APPRENANTS DES TERMINALES
Depuis près de deux semaines, les apprenants des classes de terminale des lycées Jean Jacques Boucavel et Nyonda Makita refusent de reprendre les cours. Ils exigent l'annulation complète des réformes de la nouvelle école gabonaise.
Les proviseurs ont, chacun à son tour, convoqué les parents d'élèves et les apprenants eux _mêmes. Malheureusement ces derniers ont catégoriquement refusé de prendre part aux rencontres. Au cours de celles -ci , les chefs d'établissement ont expliqué le bien - fondé des réformes qui vont concourir à améliorer la qualité de notre système éducatif. Le président provincial de la FENAPEG a fait connaitre aux parents mais surtout aux apprenants que ces réformes répondent à un diagnostique accablant fait par la CONFEMEN et la BAD . En effet tous les systèmes éducatifs africains au sud du sahara sont "malades". Il faut apprécier et féliciter notre gouvernement qui comme le Botswana, la Guinée ou l'Ouganda, a pris le courage de convoquer les états généraux de l'éducation et d'entreprendre les réformes utiles afin de faciliter les apprentissages. Tout enfantement est douloureux mais il procure le sourire et le bonheur à la longue. c'est ainsi que le président de la FENAPEG a sollicité des proviseurs la mise en place d'un cadre de dialogue. Il souhaite que les chefs d'établissement invitent à une concertation les parents, l'administration scolaire, les enseignants et les parents et qu'ils fassent des campagnes d'informations et de sensibilisation auprès de tous les acteurs et partenaires de l'éducation.
Reprenant la parole, chacun à son tour, les chefs d'établissement ont répondu aux interrogations des parents et rappelé certaines dispositions des règlements intérieurs respectifs. L'absentéisme et l'indiscipline sont des motifs d'exclusion.
Enfin il faut relever l'irrespect des apprenants de terminale du lycée technique Nyonda Makita qui ont refusé d'accueillir mme la ministre déléguée à l'éducation nationale dans leur établissement.
Inscription à :
Articles (Atom)