lundi 23 juillet 2012

La formation des chefs d'établissements est-elle nécessaire?


Les résultats du baccalauréat 2012 à Mouila viennent confirmer la bonne santé du système éducatif dans la province de la N’gounié. De 22.22% au premier tour, ils atteignent 68,76% au final. Tous les admissibles, à l’exception d’une seule candidate, ont décroché le sésame : 423/424. Ces résultats montrent que les chefs d’établissement, moteurs de l’efficacité et de la réussite scolaires, ont bien joué leur partition. Ils peuvent ainsi dormir tranquillement et surtout être certains de rester à leur poste. En effet il y a quelques années, le ministère de l’éducation nationale répétait aux chefs d’établissement que leur maintien au poste dépendrait des résultats aux examens nationaux que sont le BEPC et le BACCALAUREAT.  Mais le fait d’avoir des bons résultats aux examens suffit-il pour être un bon chef d’établissement ? Est- ce une compétence liée à la direction d’un établissement ?
Pour le parent, tel chef d’établissement est bon parce que l’ établissement vient d’engranger des bons résultats aux examens nationaux que sont le BEPC ou le BAC ou encore parce que son enfant vient de réussir à ces examens. Certes le chef d’établissement est au cœur des apprentissages et de la réussite des élèves mais le mérite devrait d’abord revenir aux enseignants qui, au sein de la classe, par leurs connaissances, leurs compétences, leurs attitudes et leurs relations améliorent la qualité de l’enseignement. Ce qui se passe en classe dépend de ces facteurs. Le chef d’établissement, bien évidemment influence ces différents facteurs de qualité s’il sait faire régner un climat propice au travail en classe et à la sérénité des élèves et des enseignants.
Aujourd’hui les tâches du chef d’établissement se complexifient. Etre chef d’établissement devient un métier plus difficile et plus complexe car, chaque jour, il doit faire face à une multitude de sollicitations et aux problèmes de société : violence, drogue et autres comportements déviants de la jeunesse. Ce métier est d’autant plus difficile que le chef d’établissement va de la salle de classe à la direction sans formation initiale. Les séminaires organisés par le ministère de l’éducation nationale sont nécessaires et surtout utiles si le chef d’établissement veut rester au cœur du développement de l’établissement scolaire et partant de tout le système éducatif.
Le chef d’établissement doit être à la fois un leader et un manager pour mieux gérer son établissement.
Le leader définit une vision et une direction à long terme tout en développant une stratégie pour produire des changements pour atteindre le but. Il transmet cette vision à son équipe qu’il motive, enthousiasme et encourage.
Le manager définit les objectifs annuels ou à court terme. Il planifie, organise le travail, décide, contrôle, fait des budgets avec son intendant, résout les problèmes.
Or la plupart de nos chefs d’établissements ne définissent pas une vision stratégique de leurs établissements respectifs. Peu déterminent le projet d’établissement, associent les adjoints et les parents à leur décision. Demandez à un chef d’établissement quel but il veut atteindre. Il vous répondra : je veux avoir 60 à 75% au BEPC et au BAC. Mais  est-ce le seul but ? Est – ce la seule mission de l’école ? En réalité le chef d’établissement n’est pas à blâmer. Le ministre doit, à mon sens, envoyer des lettres de mission aux chefs d’établissements et leur exiger des projets d’établissement faits en concertation avec tous les enseignants, les élèves et les parents d’élèves qui constituent la communauté éducative. L’école est affaire de tous.
Les chefs d’établissement doivent être formés non seulement sur le plan administratif et structurel mais aussi sur le plan technique. Il est aujourd’hui  impérieux qu’ils suivent cette formation si le ministère veut atteindre la qualité de l’éducation. Pour favoriser un meilleur climat scolaire et la bonne gouvernance en milieu scolaire et pour mieux former les chefs d’établissement qui répondront efficacement aux attentes de la société, le ministère devrait se pencher pendant ces séminaires sur l’approche de Moisset et Toussain qui résument la direction d’établissement en sept pôles ou champs de compétence :
1.       La vision : le chef d’établissement doit avoir une vision claire des objectifs de son établissement et de son rôle. Il va nourrir une réflexion sur la conception de l’école et détermine les valeurs éducatives à développer au sein de l’établissement.
2.       La prise de décision : elle est au cœur de l’acte d’administrer : capacités d’analyse, de synthèse et de prendre des décisions.
3.       La communication : c’est un élément fédérateur dans le milieu scolaire. Le chef d’établissement doit pouvoir s’exprimer clairement par oral et par écrit notamment lorsqu’il écrit aux parents ou aux enseignants.
4.       Le leadership : le chef d’établissement doit être capable de mobiliser sa communauté autour d’une vision et des objectifs communs. Il doit pouvoir promouvoir le développement personnel des enseignants.
5.       Les relations humaines : le chef d’établissement doit favoriser la culture d’appartenance. Tous les membres de la communauté éducative doivent se sentir solidaires, parties prenantes appréciées et respectées, fonctionnellement complémentaires dans l’atteinte des objectifs du projet d’établissement.
6.       Le sens politique : le chef d’établissement est au centre d’une multitude d’acteurs : élèves, enseignants, parents, psychologue, infirmier…son rôle est de conciliation et de coordination.
7.       Le sens de l’organisation : le chef d’établissement doit organiser le travail de manière à assurer le fonctionnement de toute la structure organisationnelle.
Oui le fait d’avoir des bons résultats est une compétence qui est en rapport avec le leadership pédagogique mais cela ne doit pas être le seul but à atteindre par les chefs d’établissement. Ils doivent  comprendre que nous vivons dans un monde en perpétuels changements et que de ce fait ils doivent être des véritables agents de changement qui doivent prendre en compte tous les problèmes qui surviennent dans leur milieu scolaire. Le chef d’établissement est celui qui comme CHRIST est d’abord au service des autres et non à son service propre. Tout en pensant que ces résultats procèdent du travail des enseignants, des élèves et du dynamisme des chefs d’établissements, je dis bravo et à l’année prochaine.
Le métier de chef d’établissement est d’autant plus difficile qu’il est temps que le ministère de l’éducation nationale pense à le professionnaliser, à lui trouver un statut juridique. Les chefs d’établissement méritent d’avoir un corps à l’instar des corps de conseillers et inspecteurs pédagogiques… Le Gabon aurait ainsi des véritables professionnels et gestionnaires des établissements scolaires.               Sources :
-          Le leadership des directions d’établissement scolaire, Floriane G. LUTHI,  L’Harmattan 2010
-          Former les dirigeants de l’éducation, Guy PELLETIER, Perspectives en Education, CANAD 1999
-          Réflexions sur l’éducation, KANT

dimanche 15 juillet 2012

Football: 2ème édition de la coupe Léon NZOUBA


La 2ème édition de la coupe Léon NZOUBA a démarré cet après-midi au stade municipal de Mouila. L’honorable député Mme Olive LOUEMBET a donné, en présence de tous les chefs de service et des notables de la commune, le coup d’envoi. Douze (12) équipes réparties en quatre (4) poules y prennent part :
·         MOUREMBOU FC
·         JS MOUKOUMOUNABOUALA
·         STADE MALIEN
·         MOUKOUMOUNABOUALA  FC
·         ETUDIANTS DE LA BOULE RONDE
·         TS BOURGEONS
·         ETOILE DU SUD
·         SPORTING CLUB NGOSSOU
·         LE BAL DES FOOTBALLEURS
·         SAULNEROND FC
·         DIDJANOU FC
·         DIKONGO FC
En ouverture, MOUREMBOU FC a atomisé JS MOUKOUMOUNABOUALA : 3 – 1
La compétition prend fin le 5 aout 2012.

L' U.P.G DANS LA N'GOUNIE


Le bureau exécutif de l’Union du Peuple Gabonais ( UPG) conduit par son secrétaire exécutif Mathieu MBOUMBA NZIENGUI a séjourné à Mouila et à Ndéndé.
A Mouila, le bureau exécutif a rencontré la coordination fédérale de la Ngounié Nord et les militants au complexe administratif. Cette rencontre avait pour but de redynamiser et de revitaliser le parti. Beaucoup de compatriotes ( militants) ont quitté le bateau au motif que le parti n’a  pas défini depuis le décès brutal de son leader  charismatique Pierre MAMBOUNDOU, sa nouvelle vision politique et aussi du fait des querelles intestines. Dans son intervention, le secrétaire exécutif a rassuré tous les compatriotes de la poursuite de la lutte pour un état de droit et pour la conquête du pouvoir. Il a entretenu les compatriotes sur :
·         Les élections locales à venir
·         La biométrie
·         Le congrès
Au sujet des élections locales à venir, le secrétaire exécutif a installé la nouvelle coordination fédérale dont le responsable reste le même. Cette structure va relancer les activités et surtout renouveler les différentes cellules.
Eu égard à la biométrie, le secrétaire exécutif a fustigé le comportement du gouvernement qui sans concertation avec les partis de l’opposition, a choisi l’entreprise chargée de mettre en place la biométrie. Il a aussi dit que le gouvernement refuse l’authentification de l’électeur à travers la photo pour continuer ainsi à tripatouiller.
Concernant l’organisation prochaine du congrès, le secrétaire exécutif a réaffirmé la tenue de ce congrès.
A  Ndéndé, le bureau exécutif a fêté avec les fédérations de la Ngounié Nord, la Ngounié Sud et la Nyanga le 23ème anniversaire du l’UPG. Rappelons que ce parti est né le 14 juillet 1989 à Paris. Avant la partie festive, le bureau exécutif a organisé un séminaire sur la biométrie à l’adresse des responsables des organes locaux et des questions électorales.

lundi 9 juillet 2012

NGOUNIE: LES RESULTATS DU BEPC 2012 D

L'examen national du BEPC dans la Ngounié a été proclamé le weekend dernier à Mouila en présence de tous les chefs de service, des professionnels de l'éducation et du secrétaire général de province représentant monsieur le Gouverneur. Le directeur d'académie provincial du Moyen - Ogoué ( Lambarené) a présidé la cérémonie.
Contrairement à l'année scolaire précédente qui n'avait récolté que 30% , les résultats de cette année scolaire 2011/2012 sont quelque peu acceptables. En effet ils vont du simple au double soit 66%. Trois raisons expliquent cette amélioration:
1) la première c'est la prise de conscience des principaux acteurs de l'école: enseignants, parents et élèves eux - mêmes
2) la deuxième c'est le rôle crucial joué par les chefs d'établissement non seulement en matière de management mais aussi dans la dynamique pédagogique qui mobilise son personnel .Autrement les chefs d'établissement ont évolué d'un modèle " gestionnaire" traditionnel à un modèle de direction au service des apprentissages des élèves. Le leadership pédagogique est quelque chose d' important puisqu' il  vise à influencer la qualité de l'enseignement et l'amélioration des résultats des élèves.
3) la troisième c'est la formation continue que le ministère organise chaque été sous forme de séminaires. Ceux -ci renforcent ainsi les compétences aussi bien des chefs d'établissements que des enseignants et optimisent les pratiques managériales et pédagogiques.
 Cependant  l'organisation de ces séminaires mérite d'être revue. Un seul ne suffit pas. Il serait judicieux que le ministère penser à organiser trois par an soit en septembre, en décembre et en mars. Aussi les enseignants auront-ils des outils appropriés et nouveaux pour mieux préparer les élèves aux examens nationaux.
Cette formation doit être ancrée dans les pratiques avec des mises en situation concrètes pour faciliter sa mise en application. Il s'agit donc de favoriser un apprentissage dans l'action, dans le sens d'une formation -action. Telle qu'elle est organisée, avec des effectifs pléthoriques et des enseignants peu responsables ( beaucoup s'absentent ou arrivent ivres), la formation - action n'est pas possible.
 Cette formation doit être suivie en équipe pour renforcer sa cohésion si le Gabon en général et la Ngounié en particulier veut atteindre les objectifs de l'EPT et du millénaire  d'ici 2015. Les conseillers et les inspecteurs pédagogiques doivent prendre le relais pour suivre, conseiller et accompagner les enseignants sur le terrain.
Dans tous les cas, la Ngounié a donné des résultats moyens au BEPC. J'espère que les résultats du BAC viendront renforcer la bonne santé des écoles secondaires de la province de la Ngounié.