Les élèves qui ne sont pas autorisés à passer l'examen du baccalauréat 2013 ont écrit au Président de la République. Cette lettre qui m'a été remise par le proviseur du lycée privé saint Augustin de Mouila se passe de commentaire. Elle est à mon avis plus une motion de soutien qu'une lettre. Elle ressemble plus à un trac d'autant plus que l'on ne connait pas les élèves signataires.
Le lycée privé saint Augustin est un établissement privé non reconnu d'utilité publique qui compte plus de cinq cents élèves. A vous de commenter....
dimanche 12 mai 2013
Le courage du Ministre de l'Education Nationale
les états généraux de l'éducation, de la formation et de l'adéquation formation - emploi tenus à Libreville les 17 et 18 mai 2010 suite au constat d'échec de notre système éducatif, avaient pour but de le repenser en profondeur pour enfin améliorer sa qualité. Cet échec, il ne faut pas s'en cacher, procède de:
- la formation approximative des enseignants et la démotivation des bonnes volontés
je voudrais rappeler que l'école est une structure dynamique composée de maillons dont chaque élément est investi d'une mission bien précise et de tâches ponctuelles à exécuter. Dans ce dispositif, l'enseignant joue un rôle important et c'est pour cette raison que j'insiste sur la qualité de formation. Aujourd'hui la formation des enseignants singulièrement de ceux du 1° formés à l'intérieur ( CPP de Mouila) ne peut pas répondre efficacement aux attentes de l'Etat et des parents. Bien sûr à cela il faut ajouter l'amour du métier qui s'est édulcoré au fil du temps. Combien viennent encore à l'enseignement par amour? L'Etat doit tout faire, par des moyens incitatifs comme la pife, pour ramener l'enthousiasme dans la profession enseignante afin que l'enseignant joue pleinement son rôle d'éveilleur de conscience, de rempart contre l'obscurantisme, l'analphabétisme et la violence sous toutes ses formes.
- l'absence de formation des chefs d'établissement ( directeurs, principaux, proviseurs)
"dis -moi qui est ton directeur et je te dirai quelle école tu as". Personnage clé dans l'établissement,le chef d'établissement est à la fois leader et manager, moteur de l'efficacité et de la qualité de l'éducation et aussi de la réussite des élèves. Il doit jouer le rôle d'intégrateur de l'école par son sens du dialogue, de la concertation, des relations publiques ou encore mieux par son sens du leadership transformationnel. De ce point de vue, le chef d'établissement mérite une formation car il est difficile, comme je le vois ici, pour un enseignant d'aller de la classe au bureau. Un bon enseignant n'est pas forcément un bon chef d'établissement.
- l'absence des conseillers et inspecteurs pédagogiques sur le terrain
Il a été démontré en son temps que la visite d'un encadreur pédagogique avait un effet positif sur les apprentissages et sur les performances des apprenants. Or aujourd'hui les enseignants sont abandonnés à eux - mêmes au point où ils s'écartent des programmes et instructions de l'Institut Pédagogique National.
- la fréquence des redoublements et des abandons
- les inéquités scolaires
- la corruption scolaire: faux diplômes des enseignants, falsification des bulletins...
La corruption scolaire ne concourt pas à l'amélioration de la qualité de notre système éducatif. Bien au contraire elle le détruit de l'intérieur favorisant ainsi les mauvais résultats aux examens auxquels nous assistons tous passivement depuis une décennie. Les examens des BEPC et BAC ne sont plus fiables. Comment comprendre qu'un candidat de niveau CE1/CM2 puisse s'admettre à ces prestigieux examens? Dans presque toutes les provinces, beaucoup de réseaux constitués d'enseignants, des parents et des responsables provinciaux ont vu le jour.L'examen est monnayé. Il en est de même pour les passages en classes supérieures de la 1ère à la terminale. Les chefs d'établissements font fi des décisions des conseils des classes. Dans ce cas précis, Les parents ont une part de responsabilité. Ils ne veulent plus que leurs enfants reprennent la classe. Ils vont acheter ou se faire des bulletins à la gare routière de Libreville. Comment dans ces conditions améliorer la réussite des candidats aux examens? Comment avoir le capital humain dont le Gabon a besoin pour son développement?
La décision du ministre de l'éducation nationale est non seulement courageuse mais aussi salutaire d'autant plus qu'elle va freiner ces comportements déviants des parents, la paresse et l'esprit de facilité des apprenants et faire naître en chacun d'eux le goût de l'effort.Certes elle tombe à la veille de l'examen du bac et c'est pourquoi elle est douloureuse. D'aucuns disent qu'ils n'ont pas été informés. Ils ont raison mais le tort incombe aux chefs d'établissement qui étaient censés commenter et vulgariser les recommandations prises lors des états généraux des 17 et 18 mai 2010. Les Actes adoptés ont été distribués à tous les professionnels de l'éducation. Je vous invite à les lire au risque de vous faire surpendre par d'autres mesures judicieuses contenues dans ce document. Les fraudeurs n'ont qu'à s'en prendre à eux - mêmes et non au ministre qui appliquant la politique du gouvernement en matière d'éducation, et paraphrasant le chef de l'Exécutif " veut faire de notre système éducatif une référence capable de former des gabonais nécessaires à l'édification et à la conduite d'une diversité d'industries de transformation au Gabon" (Etats Généraux, mai 2013, discours du PR, pp.7). DURA LEX SED LEX.
- la formation approximative des enseignants et la démotivation des bonnes volontés
je voudrais rappeler que l'école est une structure dynamique composée de maillons dont chaque élément est investi d'une mission bien précise et de tâches ponctuelles à exécuter. Dans ce dispositif, l'enseignant joue un rôle important et c'est pour cette raison que j'insiste sur la qualité de formation. Aujourd'hui la formation des enseignants singulièrement de ceux du 1° formés à l'intérieur ( CPP de Mouila) ne peut pas répondre efficacement aux attentes de l'Etat et des parents. Bien sûr à cela il faut ajouter l'amour du métier qui s'est édulcoré au fil du temps. Combien viennent encore à l'enseignement par amour? L'Etat doit tout faire, par des moyens incitatifs comme la pife, pour ramener l'enthousiasme dans la profession enseignante afin que l'enseignant joue pleinement son rôle d'éveilleur de conscience, de rempart contre l'obscurantisme, l'analphabétisme et la violence sous toutes ses formes.
- l'absence de formation des chefs d'établissement ( directeurs, principaux, proviseurs)
"dis -moi qui est ton directeur et je te dirai quelle école tu as". Personnage clé dans l'établissement,le chef d'établissement est à la fois leader et manager, moteur de l'efficacité et de la qualité de l'éducation et aussi de la réussite des élèves. Il doit jouer le rôle d'intégrateur de l'école par son sens du dialogue, de la concertation, des relations publiques ou encore mieux par son sens du leadership transformationnel. De ce point de vue, le chef d'établissement mérite une formation car il est difficile, comme je le vois ici, pour un enseignant d'aller de la classe au bureau. Un bon enseignant n'est pas forcément un bon chef d'établissement.
- l'absence des conseillers et inspecteurs pédagogiques sur le terrain
Il a été démontré en son temps que la visite d'un encadreur pédagogique avait un effet positif sur les apprentissages et sur les performances des apprenants. Or aujourd'hui les enseignants sont abandonnés à eux - mêmes au point où ils s'écartent des programmes et instructions de l'Institut Pédagogique National.
- la fréquence des redoublements et des abandons
- les inéquités scolaires
- la corruption scolaire: faux diplômes des enseignants, falsification des bulletins...
La corruption scolaire ne concourt pas à l'amélioration de la qualité de notre système éducatif. Bien au contraire elle le détruit de l'intérieur favorisant ainsi les mauvais résultats aux examens auxquels nous assistons tous passivement depuis une décennie. Les examens des BEPC et BAC ne sont plus fiables. Comment comprendre qu'un candidat de niveau CE1/CM2 puisse s'admettre à ces prestigieux examens? Dans presque toutes les provinces, beaucoup de réseaux constitués d'enseignants, des parents et des responsables provinciaux ont vu le jour.L'examen est monnayé. Il en est de même pour les passages en classes supérieures de la 1ère à la terminale. Les chefs d'établissements font fi des décisions des conseils des classes. Dans ce cas précis, Les parents ont une part de responsabilité. Ils ne veulent plus que leurs enfants reprennent la classe. Ils vont acheter ou se faire des bulletins à la gare routière de Libreville. Comment dans ces conditions améliorer la réussite des candidats aux examens? Comment avoir le capital humain dont le Gabon a besoin pour son développement?
La décision du ministre de l'éducation nationale est non seulement courageuse mais aussi salutaire d'autant plus qu'elle va freiner ces comportements déviants des parents, la paresse et l'esprit de facilité des apprenants et faire naître en chacun d'eux le goût de l'effort.Certes elle tombe à la veille de l'examen du bac et c'est pourquoi elle est douloureuse. D'aucuns disent qu'ils n'ont pas été informés. Ils ont raison mais le tort incombe aux chefs d'établissement qui étaient censés commenter et vulgariser les recommandations prises lors des états généraux des 17 et 18 mai 2010. Les Actes adoptés ont été distribués à tous les professionnels de l'éducation. Je vous invite à les lire au risque de vous faire surpendre par d'autres mesures judicieuses contenues dans ce document. Les fraudeurs n'ont qu'à s'en prendre à eux - mêmes et non au ministre qui appliquant la politique du gouvernement en matière d'éducation, et paraphrasant le chef de l'Exécutif " veut faire de notre système éducatif une référence capable de former des gabonais nécessaires à l'édification et à la conduite d'une diversité d'industries de transformation au Gabon" (Etats Généraux, mai 2013, discours du PR, pp.7). DURA LEX SED LEX.
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