L'ONG SIFOS a organisé la cérémonie de remise des diplômes à ces étudiants à l'hôtel de ville de Mouila ce samedi 20 avril 2013. Cette ONG s'occupe non seulement des enfants orphelins du sida, des enfants de la rue, des enfants exploités mais aussi des enfants exclus du système éducatif. Elle recueille ces enfants si vulnérables et les place dans des petites entreprises pour apprendre un métier. Cela dure deux ans. Parmi les récipiendaires, l'on comptait des menuisiers, des soudeurs à l'arc, des coiffeuses. L'action de cette ONG purement humanitaire est à encourager parce qu'elle répond au 1er objectif des OMD qui est la réduction de la pauvreté, au 3ème objectif de l'EPT ( Education Pour Tous) souscrit au Forum de Dakar sur l'Education et au Cadre d'Action qui insiste sur l'apprentissage des compétences utiles à la vie courante, et à la vision du chef d'Etat et de son gouvernement qui soulignent qu'aucun gabonais ne doit "rester au bord de la route" car tout métier contribue au développement du pays. "Il n'y a point de sots métiers" a par conséquent un sens dans la vision du chef d'Etat. Eduquer, encadrer, accompagner, se mettre au service des autres mais surtout donner du travail aux enfants vulnérables est un véritable acte d'amour. L'action de cette ONG vient en appoint aux efforts du gouvernement mais surtout de la formation professionnelle car notre système éducatif comme ceux de toute l'Afrique francophone au sud du sahara a échoué: trop d'échecs, trop d'abandons, trop de redoublements, trop d'étudiants diplômés au chomâge. Elle doit interpeler tous nos enfants qui pensent que le BAC est la clé de la vie. La formation professionnelle est la meilleure voie comparativement à l'enseignement général parce qu'elle vous permet d'entrer facilement dans la vie active. L'action de cette ONG redonne vie et espoir à ces enfants qui sans diplôme et formation souffrent de la stigmatisation, de la discrimination et de l'intolérance de la société. Comme ceux qui sortent des grandes écoles supérieures, comme les fonctionnaires, ces diplômes reçus sur le tas donnent de la dignité, inspirent respect et confiance. Que le petit gabonais comprenne que tous ces petits métiers entrepris par les expatriés ne sont point déshonorants. Qu'il se décomplexe et il gagnera mieux sa vie.
Le chef de cabinet du gouverneur de la province de la Ngounié et le 2ème adjoint au maire de la commune de Mouila ont rehaussé de leur présence cette cérémonie.